Les Zécriveurs fous..

Publié le par The Show

La première question qu'on se pose généralement à la vue d'un graffiti est relative à son auteur. Qui font les graffitis? Et en premier lieu comment les nommer?

Vandales, taggeurs, graffeurs, "writers", artistes urbains, "aerosol artists"..
Le nombre de termes désignant ce groupe protéïforme de peintres utilisant des bombes
de peintures pour s'exprimer dans et sur la ville est en constante augmentation depuis l'explosion du mouvement à la fin des années 70.
Autants de mots chargés de significations plus ou moins particulières qui ont tendance
à diviser les auteurs des graffitis plutôt qu'a les rassembler.

Récemment sont apparus les anglicismes "painter" et "bomber", l'un ayant une connotation
rapprochant le graffiti du monde de l'art tandis que l'autre assume une image plus "activiste".

Personnellement j'ai toujours préféré "writer", terme apparu au états-unis au début du mouvement et qui souligne le rapport du graffiti à l'écriture.
Malheureusement la richesse de cette oppropriation provoquante qui associe un art si noble et respecté à une pratique réprimée et dénigrée par le monde de l'art est perdue avec le français qui regarde d'un oeil douteux tout anglicisme ou américanisme.

Afin de sauvegarder cette richesse de sens, le français devrait traduire.
"Des écrivains ont vandalisé le quartier!" : voilà de quoi rendre au graffiti ses lettres de noblesse!

Pour ma part, en gardant une pointe de fausse naïveté, je propose "écriveur".

(Lille, 2007)
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